Comité départemental
« Sang Rancune »
La précarité menstruelle peut se définir comme la difficulté ou le manque d’accès à des protections périodiques des personnes réglées, afin de garantir et maintenir une hygiène décente durant leurs menstruations. Mais la précarité menstruelle va bien au-delà de l’enjeu du coût financier, d’autre facteurs interviennent : stigmatisation et tabous, inégalités femmes/hommes, manque d’éducation à la santé sexuelle…
Une étude de l'IFOP réalisé en mars 2021 révèle que 30% des Françaises ont déjà été dans une situation de précarité menstruelle et plus d’1 femme sur 10 (12%) souffre encore aujourd’hui d’au moins une forme de précarité menstruelle. Cette proportion s’élève à 37% chez les jeunes adultes âgées de 20 à 29 ans et à 48% chez les femmes issues des catégories les plus défavorisées.
Afin d’apporter une dimension territoriale à la lutte contre la précarité menstruelle, l’État a fléché des crédits pour favoriser l’émergence de projets locaux en articulation avec les projets financés au niveau national. A ce titre, la DREETS, le commissariat à la lutte contre la pauvreté et la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes s’associent pour soutenir les actions de lutte contre la précarité menstruelle en Pays de la Loire.
Sur notre département de la Sarthe, nous avons souhaité mutualiser l’offre autour d’une coordination portée par le collectif Tout SEXplique72 afin de construire ensemble des outils de communication, d’accompagner des professionnels à la mise en place d’ateliers d’information et de mutualiser les commandes des protections.